Test Aiper Scuba X1 : Aiper monte encore en gamme mais trébuche du podium

Sachant que toute la gamme Aiper a été complétée par le haut en 2024, sans complètement mettre à la retraite la gamme précédente, on s’attendait à une année 2025 plutôt calme. Et c’est tout le contraire qui s’est produit puisqu’une fois de plus, la gamme entière se retrouve complétée avec des produits très évolués. Le Scuba X1, premier produit de la nouvelle gamme, se place encore une fois au-dessus du haut de gamme de l’année dernière. On va voir si les performances suivent.

Aiper a débarqué en France en 2023 avec une ligne de produits abordables aux performances bien supérieures aux produits qui existaient sur un marché endormi. À l’époque, le Seagull Pro permettait un nettoyage complet de piscine (fonds, bords et ligne d’eau) complètement autonome et sans fil pour 750€, un prix pour lequel la concurrence vous vendait presque un balai aspirateur à connecter à votre skimmer. Depuis, la marque monte de plus en plus en gamme.

Aiper Scuba X1 : déballage

On est dans la gamme des robots « sérieux » chez Aiper, et ça se sent dès la manipulation du carton : le X1 est un beau bébé de 11 kg (ouf, c’est 1 kg de moins que le Scuba S1 Pro, et c’est déjà ça de gagné quand il faut le sortir de la piscine, alourdi par quelques litres d’eau). Mais si vous pensiez que le Scuba X1 n’était qu’une légère évolution du Scuba S1 Pro, vous vous trompez : encore une fois, il y a beaucoup de choses qui ont été revues.

D’abord, au lieu de 4 capteurs infrarouges, le X1 en abrite 16, et ajoute un capteur à ultrasons à l’avant pour encore plus de précision. Ensuite, l’aspiration gagne encore 10% de puissance, c’est tout simplement la plus puissante de la catégorie sur le papier, avec deux moteurs qui permettent de monter à 25 200 litres par heure. Le robot en profite pour offrir une fente d’aspiration plus large : de 15,5 cm sur le Scuba S1 Pro, on passe désormais à 20 cm.

Pour nettoyer plus propre en 2025, Aiper a travaillé sur les filtres. Trois filtres sont fournis avec le X1 : un nouveau filtre « renforcé » à grosses mailles pour récupérer les gros débris du bassin en sortie d’hivernage constitue une attention bienvenue, surtout avec un robot qui passe désormais la barre des 1000€. On regrettera cependant d’avoir un panier de plus à ranger quelque part alors que son usage sera limité à une fois par an, sauf si vous l’utilisez dans une résidence secondaire où la saison est morcelée. 

Le filtre standard (180 µm) est bien connu, c’est toujours le même panier avec une matière plastique microperforée efficace et assez facile à nettoyer au jet (mais on aimerait qu’un jour le fond du panier soit détachable pour simplifier son nettoyage). 

Mais la grosse nouveauté, c’est le filtre « MicroMesh ». Il est constitué d’une sorte de textile non tissé de 5 mm d’épaisseur qui filtre les impuretés jusqu’à 3 µm, sur toute la surface du panier. 

Étrangement, il ne s’agit plus d’un post-filtre placé après le panier standard, comme sur le Scuba S1 Pro ou comme chez Beatbot, mais d’un « pré-filtre » monté sur une armature qui se place à l’intérieur du filtre standard. Cela veut donc dire que ce filtre va capter 100% des impuretés, pas seulement les plus fines qui passeraient le panier 180 µm.

Du côté de l’ergonomie, Aiper reste sur une interface à un seul bouton, et on ne peut pas trop le reprocher : si d’un point de vue de l’ergonomie c’est un peu simpliste, ça suffit (on peut aussi gérer le robot avec l’app), et d’un point de vue étanchéité, un bouton, ce n’est qu’un seul point de faiblesse si vous souhaitez garder votre robot longtemps !

Si vous aviez peur d’oublier de fermer le capuchon de la prise après chaque recharge (il vaut mieux éviter de le laisser ouvert dans l’eau si on veut garder son robot longtemps), Aiper fournit désormais une base de recharge. C’est pratique mais c’est encombrant. Le chargeur étant indépendant, vous pouvez toujours recharger avec la prise, c’est bien d’avoir le choix. Là encore, on peut dire que la base de recharge est un accessoire requis quand un robot dépasse les 1000€.

Aiper Scuba X1 : il nettoie bien, mais il complique son nettoyage

Grâce à son capteur à ultrasons, le Scuba X1 montre une vraie détection des bords en changeant de cap à l’approche d’un mur. On n’en est pas à une cartographie comme sur de rares robots plus haut de gamme, mais on remarque que les mouvements du X1 sont désormais plus réguliers, les trajectoires en zigzag plus régulières : l'algorithme a évolué depuis l'année dernière. 

En résumé, étant donné que l’autonomie très confortable des générations précédentes permettait déjà de couvrir toute une grande piscine en « perdant de l’énergie » à détecter les coins, on gagne encore un peu en efficacité, ça reste donc très propre partout, sachant que plus propre est un peu difficile.

On a parlé de la puissance d’aspiration : tous les débris sont aspirés sans souci, même à une petite distance de la fente. Malgré tout, ça ne suffit toujours pas hélas pour rendre un escalier impeccable, le robot étant beaucoup trop gros pour que la fente d’aspiration se rapproche assez du fond des marches.

À noter : si vous avez une piscine ronde ou de forme complexe, un parcours en zigzag n’est pas forcément idéal, mais Aiper a pensé à tout : un paramètre de l’application est disponible pour que le robot navigue plutôt en aléatoire. C’est vraiment une excellente solution qui a fait son apparition sur le S1 Pro et reste disponible sur le X1.

Le résultat de nettoyage est l'un des meilleurs avec le X1, mais comme avec tous les robots, les coins sont oubliés, il faudra passer un coup de brosse de temps en temps.

C'est bon pour vous ? Vous avez déjà le doigt sur le bouton « Acheter » ? Il faut qu'on vous prévienne quand même d'un souci… À l’usage, si la filtration est effectivement performante, le nettoyage du nouveau filtre MicroMesh est laborieux. Fort heureusement, la partie en textile MicroMesh se détache de l’armature pour simplifier l’opération de nettoyage, mais tout de même, il faudra insister pour décrasser ce tissu des microparticules coincées. C’est dommage, car le microfiltre proposé avec le Scuba S1 Pro de l’année dernière était plat et rapide à nettoyer (d’autant plus que les plus grosses particules restaient coincées dans le panier avant ce filtre). On arrivait déjà à filtrer les microparticules de sable du Sahara (le filtre 3 µm prenait la couleur orangée alors que le filtre de base restait blanc) avec le précédent système, alors qu'avec le MicroMesh, on a clairement régressé en ergonomie, sans être sûr qu’on ait beaucoup gagné en filtration. D’autant plus que la marque préconise de n’installer ce filtre que pour un second passage, une fois la piscine débarrassée des gros débris. Il suffisait pourtant de mettre ce filtre APRÈS le panier standard pour éviter ce désagrément ! Étrange erreur de parcours de la part des ingénieurs d'Aiper.

Pour le nettoyage des bords, il semblerait que la marque lise nos tests : on se plaignait que sur surface convexe, le Scuba S1 Pro se décalait trop parce qu’il se repositionnait en allant au fond de la piscine. Désormais, le Scuba X1 opère son changement de « ligne » directement sur la paroi verticale, dans une manœuvre assez impressionnante, mais maîtrisée.

Maintenant qu’on a parlé de LA chose qui fâche, parlons de la chose qui enthousiasme : le nouveau mode de nettoyage de la ligne d’eau Waveline 2.0 est vraiment efficace. Le robot va monter jusqu’à la ligne d’eau et se déplacer de façon latérale tout en activant des rouleaux. Le ménage est ainsi complet et puissant, sans doute amélioré grâce à la forte puissance d'aspiration qui vous permet de plaquer le robot à la paroi comme aucun autre. Si avez du mal à garder votre ligne d’eau propre, le Scuba X1 est l’un des meilleurs robots pour vous aider.

Parlons autonomie : si certains constructeurs peuvent rogner sur la capacité des batteries, du côté d’Aiper, les autonomies sont toujours largement suffisantes pour enchainer les passages dans une piscine de taille moyenne. Aiper doit probablement dimensionner ses batteries pour des énormes piscines américaines, comme le confirme la fiche technique affichant que le Scuba X1 est prévu pour une piscine de 200 m² et une longueur maximale de 20 m. C’est tant mieux pour nous pauvres européens aux petites piscines : les trois heures de nettoyage sont bien respectées, de quoi rendre impeccable (ou presque, les coins sont toujours oubliés, quel que soit le robot, il vous faudra donc passer un petit coup de brosse de temps en temps) n’importe quelle piscine française. Et si vous avez opté pour utiliser la station de charge, il suffit de poser le robot et la recharge démarre directement. Seul bémol : avec ces grosses batteries, la charge est longue : quatre heures de charge pour trois heures de nettoyage. Il vaut mieux penser à le recharger un minimum après chaque utilisation pour ne pas se retrouver à attendre avant de pouvoir nettoyer quand le soleil fait son retour.

Notons une nouvelle option (non testée) qui permet désormais de communiquer avec le robot alors qu’il est au fond de l’eau : le capteur flottant HydroComm va faire le lien entre le Wi-Fi de votre domicile et le robot au fond de l’eau. Il vous est alors possible de changer le mode de nettoyage ou d’arrêter le robot à n’importe quel moment. Un luxe un peu coûteux, puisque cette antenne vaut 469€. Mais fort heureusement, l’HydroComm sert aussi de capteur de qualité de l’eau, affichant cinq paramètres dont le pH, la température ou la teneur en sels de l’eau. 

Aiper Scuba X1 : l'avis de Clubic